Kévin Zanin
artist, researcher and editorial graphic designer
instagram @zaninkevin
𝕏 @KvinZanin
and ✶✶ are.na
statement ⇣ (en français)
Kévin Zanin is an artist-researcher and graphic designer. He investigates and documents the expansion and polyphony of cultural narratives on the Internet. Somewhere between ethnography, fan behavior and forensic practices, his work explores both the sensitive experience induced by the use of digital platforms and the multiplicity of voices involved in the creation and interpretation of the same story, lore and gimmick. His research takes the form of editions, installations and conferences, all of which are narratives of his research, questioning the visual references, power relations and political stakes that are played out and thwarted in popular cultures, digital communities and fandoms.
and biography ✎
Kévin Zanin studied at Esad Reims and Villa Arson. In 2018, he joined CyDRe at Esad Saint-Étienne. At CyDRe, he worked on the graphic and editorial design of the magazine Azimuts (no. 50, Négocier les futurs (2019) and no. 51, -formation (2020)) and participated as co-curator and co-scenographer in the exhibition La table des négociations at the 11th Saint-Étienne International Design Biennial in 2019. In 2020, he presented a solo exhibition at l'Antenne, hit or miss I guess they never miss huh, which introduces TikTok and cosplay as new subjects of investigation. In 2021 he defended a design research diploma, The Doom Lab at Esad/Cité du design de Saint-Étienne, an exploration of various contemporary socio-numerical phenomena: QAnon, e-girls, waifus and cosplay on TikTok. In 2022, at the 12th Saint-Étienne International Design Biennial, he developed an editorial project for the À l'intérieur de la production exhibition, La Navette, with Thibault le Page. In 2023, he launched Digital Drifting, exploring network folklores with Thibault le Page, a fanzine about digital drifting and emerging popular cultures. Currently, and since 2021, with the Quick & Dirty collective, he has been working on the creation of a database of stories linked to a "deviant" conception of truth circulating on social networks. This project will be presented in the form of a radio reading at the Method Room (Saint-Etienne) in 2023.
recherche ⇣
Kévin Zanin est un artiste-chercheur et designer graphique. Il enquête et documente l'expansion et la polyphonie de récits culturels sur internet. Entre ethnographie, conduites de fan et pratiques de forensique, son travail cherche à rendre compte à la fois de l'expérience sensible induite par l’utilisation des plateformes numériques et de la multiplicité des voix participant à la création et l'interprétation d’une même histoire, d’un même lore et d’un même gimmick. Ses recherches prennent la forme d’éditions, d’installations et de conférences, autant du mise en narration de la recherche, qui interrogent les références visuelles, les rapports de pouvoir et les enjeux politiques qui se jouent et se déjouent dans les cultures populaires, les communautés numériques et les fandoms.
et biographie ✎
Kévin Zanin a étudié à l’Esad de Reims et la Villa Arson. En 2018 il rejoint le CyDRe de l’Esad de Saint-Étienne. Au CyDRe, il travaille sur le design graphique et éditorial de la revue Azimuts (no 50, Négocier les futurs (2019) et no 51, -formation (2020)) et participe en tant que co-commissaire et co-scénographe à l’exposition La table des négociations lors de la 11e Biennale Internationale Design de Saint-Étienne de 2019. En 2020, il présente à l’Antenne une exposition solo, hit or miss I guess they never miss huh, qui introduit TikTok et le cosplay comme nouveaux sujets d’investigation. En 2021 il soutient un diplôme de recherche en design, The Doom Lab à l’Esad/Cité du design de Saint-Étienne, une exploration de différents phénomènes socio-numériques contemporains: QAnon, les e-girls, les waifus et le cosplay sur TikTok. En 2022, lors de la 12e Biennale Internationale Design de Saint-Étienne il élabore pour l'exposition À l'intérieur de la production un projet éditorial, La Navette avec Thibault le Page. En 2023, il lance Digital Drifting, exploring network folklores en compagnie de Thibault le Page, un fanzines portant sur les dérives numériques et les cultures populaires émergentes. Actuellement, et depuis 2021, au sein du collectif Quick & Dirty, il travaille sur la création d’une base de données constituée de récits liés à une conception « déviante » de la vérité circulant sur les réseaux sociaux. Un projet notamment présenté sous la forme d’une lecture radiophonique à la Method Room (Saint-Etienne) en 2023.
( ͡° ͜ʖ ͡°)
work ⇣
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Digital Drifting, no 1, Wojak
text and design with Thibault Le Page,
format A4 (close), A2 (open), june 2023
abstract ⇣ (english)
This first issue of Digital Drifting explores the genealogy of the Wojak meme. We chose the wojak for its relative persistence online: first drawn some ten years ago ( 1 ), its forms remain constantly updated and taken up by antagonistic political communities, in the form of iterations that are often mobilized as zany ( 2 ) «reaction images ( 3 )» by participants in conversations. While the inherent relationship of wojak to platform capitalism( 4 ) has already been studied, we chose to observe how it was mobilized by these digital actors to generate cleavage around contemporary consumption activities (of services, commodities and ideologies). Thus, our research-creation work was not carried out with the impetus of a complete monograph, but more that of a notebook, written during digital wanderings, in a state of floating observation ( 5 ) while seeking to determine the species of Wojaks we encountered as others might determine fauna and flora while walking in a forest. Our analysis was based on our skills as designers, which enabled us to deconstruct the technical gesture that produced these images.
résumé ⇣ (french)
Écrit en langue anglaise, ce premier numéro de Digital Drifting cerne la généalogie du mème Wojak. Nous avons choisi le wojak pour sa relative persistance en ligne : dessiné pour la première fois il y a une dizaine d’années ( 1 ), ses formes demeurent sans cesse réactualisées et reprises par des communautés politiques antagonistes, sous la forme d’itérations qui sont souvent mobilisées comme « images de réactions ( 2 ) » loufoques ( 3 ) par les participant·es des conversations. Si la relation intrinsèque du wojak avec la platform capitalism a déjà été étudiée ( 4 ), nous avons choisi d’observer comment il était mobilisé par ces acteur·ices numériques afin de générer du clivage autour des activités contemporaines de consommation (de services, de marchandises et d’idéologies). Ainsi, notre travail de recherche-création n’a pas été effectué dans l’élan d’une monographie complète, mais davantage de celui d’un carnet de note, rédigé lors de déam­bulations numériques, dans un état d’observation flottante ( 5 ) tout en cherchant à déterminer les espèces de Wojaks que nous rencontrions comme d’autres peuvent déterminer faune et flore en se promenant en forêt. Notre analyse s’est basée sur nos compétences de designers, qui nous ont permis de déconstruire le geste technique ayant permis la production de ces images.
note

1. Posté pour la première fois en 2010 sur le site germanophone Krautchan. / First published in 2010 on the German-language website Krautchan
2. Voir / See : < https://knowyourmeme.com/memes/reaction-images >
3. NGAI, S. (2015). Our aesthetic categories, Zany, Cute, Interesting, Harvard University Press.
4. GLY BURTON, A. (2021). « Wojak’s Lament, Excess and Voyeurism Under Platform Capitalism », Critical Meme reader, pwp. 18-26, Institute of Network Cultures.
5. PETONNET, C. (1982). « L’observation flottante. L’exemple d’un cimetière parisien », in. Revue d’anthropologie française, num. 22-4.
❤︎
ɬɧɛ ɖơơɱ Ɩąც
diplôme supérieur de recherche en design (DSRD)
thesis defense and show at Cité du Design, Saint-Étienne (fr), 2021
ᑢᖇᓍSSᓍᐺᘿᖇ
essay and website, 2021
(The first part is also available in French and English in issue 55, Bale-Bale, of Azimuts review.)
abstract ⇣ (english)
What similarities are there between a conspiracy theory born on an imageboard dedicated to english-speaking otaku culture and the militant video of a TikTok influencer who reproduces dance moves from cosplay? One of the first elements of similarity was a strange sensation for me: that of being faced with socio-numerical phenomena that reminded me of video games and my fan practice. Based on this feeling, In this essay I investigate conspiracy narratives linked to the QAnons, cosplayer gestures on TikTok as well as digital profiles of e-girl and waifu on the networks. Phenomena that participate through their interactions and recombinations in the writing of contemporary cultural, economic and political narratives. Although they may seem far apart, I hypothesise that these different cases of study are "crossovers". Cultural objects assembled by fans from fragments of narrative elements and visual details drawn from shared cultural ensembles and evolving on digital platforms. It is from my experience of fandom culture and the notions of database and hyperstition that I explore this hypothesis.
résumé ⇣ (french)
Quelles similitudes y a-t-il entre une théorie conspirationniste née sur un imageboard consacré à la culture otaku anglophone et la vidéo militante d’une tiktokeuse qui reproduit des mouvements de danse issus du cosplay ? Un des premiers éléments de similarité a été pour moi une étrange sensation : celle d'être face à des phénomènes socio-numériques qui me rappellent le jeu vidéo et ma pratique de fan. En partant de ce ressenti, j’enquête dans cet essai, à la fois sur les récits complotistes liés aux QAnons, les gestuelles des cosplayeur·euse·s sur TikTok et les profils numériques de e-girl et de waifu sur les réseaux. Des phénomènes qui participent par leurs interactions et leurs recombinaisons à l’écriture de récits culturels, économiques et politiques contemporains. S'ils paraissent éloignés les uns des autres, j'émets l'hypothèse qu'il s’agit dans ces différents cas d'étude de crossover. Des objets culturels assemblés par des fans à partir de fragments d’éléments narratifs et de détails visuels puisés dans des ensembles culturels partagés et évoluant sur les plateformes numériques. C’est à partir de mon expérience de la culture des fandoms et les notions de base de données et d’hyperstition que j’explore cette hypothèse.
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La Navette no 1
edition, 34x48,5 cm, 16 pages, esadse/Cité du design, 2021-2022
made in association with Thibault Le Page, produced for the exhibition À l'intérieur de la production of Ernesto Oroza, Saint-Étienne (fr)
hit or miss I guess they never miss huh
solo show at l'Antenne, Saint-Étienne (fr), 2020
ѕρє¢ιαℓ тнαηкѕ тσ Sara Daniel αη∂ Corentin Brulé
Azimuts, no 51, -formation
edition, 16,8x22,4 cm, 352 pages, esadse/Cité du design, 2020
made in association with Antoine Bouré, Olivier Lebrun and Macha Savykine
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Azimuts, no 50, Négocier les futurs
edition, 16,8x22,4 cm, 288 pages, esadse/Cité du design 2019
made in association with Laura Quidal and Mathias Schweizer
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enregister et reproduire; aura, empreinte, motif
thesis, 15,6x23,4 cm, 78 pages, 2018
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l'image référentielle
thesis, 22x35 cm, 132 pages, 2016
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Extension du domaine de la guerre
poster, 59,4x84,1 cm and booklet, 14,8x21 cm, 2015
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Trame
edition, 12,5x21 cm, 68 pages, 2014
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Recherche des temps normaux.
edition, 14,8x21cm, 36 pages, 2013
made in association with Romain Coppin
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